Verbatim de Meridiam

Rédigé le 11/03/2021


Thierry DEAU

 

Déclaration de M.Deau au comité central eau France 5 février 2021

Depuis septembre dernier, l’approche de Meridiam a consisté, avec Veolia, à proposer d’apporter une solution aux enjeux de maintien de la concurrence, notamment vis-à-vis des autorités compétentes. Pour être un bon concurrent, il faut que la plateforme résiduelle dispose de toutes les qualités pour ce faire. Dans les discussions avec Veolia, le sujet principal a toujours porté sur la France, autour d’un montant de 3 milliards d'euros. L’extension éventuelle de cette plateforme dépend notamment des décisions des autorités de la concurrence, mais il est vrai que nous avons estimé, pour la taille et l’indépendance de Suez, qu’il faudrait atteindre un périmètre d’environ 5 milliards d'euros en termes de chiffre d'affaires, ce qui représenterait un quasi-doublement de la taille de Suez Eau France. Il y a, là, un sujet de cohérence stratégique. Nous souhaitons en effet développer une plateforme sur l’eau à l’international, notamment dans les régions où Meridiam est déjà implanté (Europe, Asie centrale, Afrique, Etats-Unis). Le choix définitif des pays n’est pas encore arrêté. Au-delà de l’Afrique, des pays européens et des actifs américains seront également retenus. Les discussions devront parvenir à une solution permettant de respecter les critères de taille critique, de marché et de compétitivité de la nouvelle plateforme afin qu’elle puise se poser comme un véritable concurrent de Veolia sur les marchés. Je pense qu’il est injuste aujourd'hui d’affirmer que la rentabilité de Suez Eau France vient de Chine. Peut-être que cette rentabilité ne plaît pas aux marchés financiers qui exigent une croissance chaque trimestre, mais Suez est rentable.

Dès lors que nous respectons ces principes forts, à savoir faire en sorte que l’entité Suez Eau France soit en capacité d’être indépendante, puissante et compétitive avec une taille suffisante, nous pourrons échanger sur le contenu exact du périmètre. Ce sont des discussions que nous devrons mener au moment du détourage. Rien n’est arrêté de manière définitive.

 

Déclaration de M.Déau au Comité siège HQ  2 février 2021

Le périmètre sur lequel nous nous consacrons dans le cadre de cette opération, c’est, autour de Suez Eau France, bâtir une plateforme internationale, puisqu’il est prévu que la taille internationale soit aussi importante que la française. Ce serait une plateforme autonome, indépendante et capable d’être un véritable concurrent à Veolia et aux autres en France, mais aussi à l’international, avec, au-delà de l’entité Suez Eau France, le fait d’y apporter toutes les entités et activités qui lui permettent d’avoir cette autonomie, notamment en matière de R&D avec le CIRSEE, mais aussi en matière de solutions digitales, avec 3S ou autres et en matière de construction, avec toutes les technologies de Degrémont qui seraient nécessaires, pas seulement de Degrémont France. Évidemment, au niveau du Siège, c’est avec l’idée de récupérer une bonne partie de cette population, parce qu’il y a besoin à la fois de continuer à gérer ces activités en France et à l’international et d’une taille critique pour y arriver. C’est l’engagement en termes de périmètre que nous avons couvert.

 

Déclaration de M.Déau au comité siège Eau France 10 février 2021

En termes de capacité financière, nous pouvons acquérir une société qui vaut 10 milliards. Ce n’est pas notre sujet. La question porte avant tout sur la cohérence de la stratégie et des activités. Nous avons souhaité avoir un champion de l’eau en France et à l’international. Au-delà de la taille critique de 5 milliards d'euros qui est envisagée, nous ferons ce qu’il faut pour que cela ait du sens. Même si nous ne partons que de 5 milliards, nous souhaitons nous donner les moyens pour que ce chiffre croisse assez rapidement, car il y a des marchés à conquérir.

Pour autant, je ne suis pas un obsédé de la taille. Des deux côtés, les opérateurs parlent beaucoup de la taille. Certes, une taille critique est nécessaire mais l’agilité ferait du bien à de nombreux acteurs. La taille doit notamment préserver une capacité d’investissement, qui n’a pas été, jusqu’à présent, la grande priorité des opérateurs, du fait notamment de la pression qu’ils subissaient de la part de leurs investisseurs.

Sur le plan géographique, nous sommes, là aussi, pour l’Europe, sous la juridiction de la Commission européenne. Plusieurs périmètres sont envisagés, incluant notamment l’Italie et, hors d’Europe, le Maroc. Nous ne fermons pas la porte non plus aux Etats-Unis. Ce sont des points qui font encore l’objet de discussions. L’objectif est, pour nous, de pouvoir nous appuyer sur de solides actifs à l’étranger, permettant de développer une plateforme et de conquérir d’autres marchés sur place, dans l’eau.

 

Quant aux métiers de la valorisation, nous sommes également présents dans ces métiers via des unités de valorisation. Néanmoins, dans la cohérence du projet qui a été discuté avec Veolia, d'abord pour régler cette problématique de concurrence et pour s’assurer que dans l’eau en France, notre taille critique et notre capacité de concurrence soient suffisantes, nous n’avons pas prévu d’intégrer la valorisation et les déchets dans ce périmètre. Le sujet des boues organiques demeure connexe et continuera de l’être, notamment en termes de R&D.